Je ne suis
pas lecteur de roman mais Jean Teulé et son " magasin des
suicides" me réconcilie avec le genre.
Le décor est
minimaliste, un lieu unique, une officine aux pieds des tours d'une
grande ville dans un futur improbable. Au cœur de la petite entreprise
familiale dont la vocation depuis nombreuses générations est la vente du
petit nécessaire pour bien réussir sa mort.
Un univers
drôle au cœur de la famille Tuvache, Mishima, le père, chef de file patron
et ouvrier, il fabrique à l’occasion quelques moyens nouveaux à proposer à ses
clients de passage, Lucrèce la mère qui tient la caisse, Marylin la fille
neurasthénique et boutonneuse, le fils Vincent, grand maigre lui même en
attente de son dernier jour et enfin le petit dernier Alan à qui l’on apprend à
dire « Adieu » et non « au revoir » aux clients. Mais celui
ci de décider d'ouvrir un autre chemin… de vie.
Un parcours
entre les fioles, parpaings et
autres cordes à pendu, un livre d’ après midi acidulé, 157 pages de sourires.
Le Magasin
des suicides, chez Pocket.