Un gouvernement d’union nationale plébiscité.

Une enquête conduite par Ifop et Planet.fr a fait récemment  apparaître que lorsque  les français ont le choix de la composition d’un  gouvernement entre  des personnalités ayant occupées la fonction de "Ministre", c’est un gouvernement d’union nationale qui est plébiscité.
Selon ce sondage, Dominique Galouzeau de Villepin est le Premier ministre idéal, son discours sur le vieux continent doit y être pour beaucoup. C’est Pierre Bérégovoy qui lui ravirait la place en cas de victoire de la gauche. Pour la dream team, les postes régaliens se partagent de manière équitable.  La force va à la droite, l’Intérieur avec la police,  pour  Charles Pasqua et son désormais célèbre : « il faut terroriser les terroristes ».  La défense et la grande muette à Michelle Alliot-Marie. En revanche, l’idée de Justice, revient à Robert Badinter, le père de la suppression de la peine de mort et le Docteur Bernard Kouchner, « globe trotter » et « french doctor » irait au quai d’Orsay, qui ne se souvient du déchargement de sacs de riz.
Le grand argentier de la France est une personnalité "compatible", Jacques Delors et évidemment Jack Lang comme éternel ministre de la Culture , à qui les français laissent aussi l’Éducation nationale, pour finir le tour de table du Conseil.
Outre le côté sympathique de la démonstration, ce gouvernement « type » laisse à voir deux choses : qu’il faut être retiré des affaires pour entrer dans la mythologie, sauf peut-être pour Jack Lang et encore. En effet, François Fillon, Alain Juppé, Laurent Fabius, dans le feu de l’action et autre Christine Lagarde pourtant patronne du FMI, n’ont pas été sacrés, pas plus que Nicolas Sarkozy, qui de ses propres mots a tué le job de Ministre de l’intérieur.
Le deuxième enseignement et de loin le plus important, c’est que l’idée de prendre les meilleurs pour chaque poste est séduisante. C’est ce dont nous rêvons avec François Bayrou depuis bien longtemps ! C’est aussi ce qu’a raté Jacques Chirac, élu avec 80 % des voix face au Front National, en 2002. En France le bipartisme est résistant.
Et si l'élection présidentielle de 2012 donnait l’occasion à cette utopie de voir le jour?