Nostalgie de la contredanse humaine...

Même pour payer les amendes, plus besoin de l'homme. L'audiotel remplace la standardiste, l'ordinateur l'agent du trésor.

J'ai l'âme de Philippe Solers pour d'écrire le plaisir de la découverte de l'imprimé vert. De ce papillon, qui, par un beau jour de printemps, il n'y en a pas quand il fait froid, apporte une touche de couleur qui vient se glisser sous votre essuie glace. Une fraction de seconde l’on espère un billet doux d’une belle inconnue, une missive parfumée de cet extrait envoutant décelé un peu plus tôt dans l’ascenseur du parking ; puis la vint la triste réalité, la désillusion, c’est un PV.

Aujourd’hui, toujours vert est l'imprimé mais plus de trace de cette écriture hésitante qui laissait à penser que peut-être se sera glissée une erreur dans le relevé de la plaque d'immatriculation, que j'aurai pu contester.

Fini la main trop humaine et faillible, l’ordinateur guide l'homme, l'ordinateur transmettra en temps réel à la machine qui remplira les cases, affranchira  et fera que dès le sur lendemain l'avis de contravention couleur saumon sera en bonne place au milieu des publicités dans votre boite aux lettres. 

Le seul humain que vous croiserez dans cette peine, c’est votre facteur, qui dans sa verve habituel vous lancera " l'état a besoin de vos sous !" Et oui, le seul homme à s'intéresser à ma dépense c’est mon facteur;

Cette même amende forfaitaire que je vais régler, en deux clics et vite, très vite, avant qu’elle ne soit majorée, via "amende.gouv.fr". 

Vu le prix du fruit de mon forfait, cette fois c'est sûr, je me mets au vélo...